Mai 68 : Parlons-en (entre vous)

Hier j’ai regardé Riposte(s), certainement la meilleure émission politique en ce moment. Le thème était Mai 68, j’étais ravi et je pensais me régaler. Mais quelle déception de voir un plateau composé exclusivement de baby-boomers. Il y a quelques jours je m’étais fait la même réflexion devant l’émission de Guillaume Durand, là encore que des soixante-huitards.

Si l’ on veut parler de l’héritage de 68, il serait peut être bon d’inviter un peu plus la génération qui va hériter des soixante-huitards. C’est-à-dire des représentants des 25 – 35 ans, ceux là même qui devront, pendant les trentes prochaines années, payer, par leurs cotisations sociales, les retraites des soixante-huitards ! C’est aussi ça l’héritage.

PS : Pour ceux qui me diront qu’il y avait à l’émission de Durand un jeune en la personne de Raphael Glucksmann, je précise que d’accompagner son papa à une émission ne fait pas de vous le porte-parole de votre génération.

Comments

[DTN]

Salut Arnaud...
Oui, cet héritage... on paiera leurs retraites, mais aussi leur incapacité à réformer la France, à la tirer des griffes du patronat, de la société de consommation à outrance, de leur incapacité à nous livrer une planète vivable.

On ne peut certes pas en vouloir à ceux qui étaient dans la rue et qui à l'époque contestaient le pouvoir de droite en place, de ne pas avoir pu faire quelque chose de ce Mai 68. Mais 40 ans après le constat est amer: le diagnostic écologique est catastrophique, les inégalités, les guerres n'ont jamais cessé de s'aggraver, la télévision et le marché ont accru leur emprise sur les consciences.

J'ai 23 ans et j'ai bien du mal à voir ce qu'il reste des beaux mots d'ordres de 68. Et les Soixante-huitards? Ce sont devenus pour beaucoup les notables, les conservateurs d'aujourd'hui!

Ce que le patronat a pu conceder en 68 et les années qui ont suivi, il nous les reprend aujourd'hui gràca à ses gouvernements de droite.

On me parle parfois du droit des femmes à travailler, qui aurait été gagné à cette époque... Mais l'économie avait besoin de ces femmes qui qu'il arrive! L'espace démocratique concédé aux étudiants dans les Universités, a t-il jamais permis à l'Unef de voir s'appliquer ses idées à la hauteur de ses ambitions? Non! Et cet espace democratique nous a été en grande partie repris avec la réforme Pécresse!

Alors 68, peut-être que comme tu disais, n'a laissé à ses "héritiers" que le poids des retraites...

David, Toulouse

[loupblanc]

c'est clair, surtout ce fils a papa mielleux